13-14 novembre : stage sur le langage (Tours)
Par S. Robert • 25 oct, 2014 • Catégorie: Actualité, Agenda, Plan Académique de Formation •ÉTUDE D’UNE NOTION : LE LANGAGE
13 et 14 novembre 2014
Lycée Grandmont de Tours
Accès : parking : 6 avenue de Sévigné, Tours-Sud ; depuis la gare de Tours-Centre, bus ligne 2 direction CHU Trousseau (env. 10 min)
Jeudi 13 novembre
Matin (9h30-12h30) : Joseph Carbone, Chargé de cours à l’université F. Rabelais
Logique et langage
J’essaie de présenter ce que la formation de la logique mathématique apporte ou non, éclaire ou fait obstacle, aux interrogations sur le langage.
La construction d’un langage logique par Frege, par Russell et Whitehead, présuppose un distinction claire, ou tout au moins aussi claire que possible, entre la sémantique et la syntaxe. Elle présuppose ainsi une philosophie de la logique et du langage. Historiquement, c’est d’abord une philosophie logiciste du langage qui s’est construite en alternative à une philosophie empiriste.
Dans ce cadre philosophique et logico-mathématique, le langage est interrogé dans sa dimension de porteur de vérité.
Bibliographie sommaire:
Frege, Fonction et concept, Sens et dénotation, Concept et objet, Rechereches logiques
Russell, Les principes de la mathématique, Partie I, Les indéfinissables de la mathématique ;
Sur la dénotation ; La philosophie de l’atomisme logique
Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, Carnets 1914-1916
Carnap, Die logische Syntax der Sprache (1934), traduction en anglais The Logical Syntax of
Language (1937)
Introduction to Semantics (1941)
Conférence au format mp3 :
Après-midi (14h-17h) : Elise Marrou, professeur au lycée B. Franklin d’Orléans
De la subjectivité dans le langage
Je voudrais proposer dans cette intervention une introduction à la pragmatique à partir d’un angle d’attaque précis : celui de la compréhension de la subjectivité qu’elle mobilise. Le choix de ce prisme ne signifie nullement que le concept de sujet utilisé soit univoque chez les auteurs sur lesquels je vais m’appuyer. Je m’efforcerai au contraire de mesurer leurs divergences en m’appuyant successivement sur l’essai d’Émile Benveniste, « De la subjectivité dans le langage », PLG, p.258-266 (pour rayonner à partir de ce texte dans les Problèmes de linguistique générale), sur des extraits choisis de Wittgenstein tirés du Tractatus et des Recherches philosophiques en montrant comment l’attention portée à l’opérativité du langage renvoie en réalité à son expressivité. Je confronterai enfin cette redéfinition de la parole à celle de J.-L. Austin en sélectionnant des extraits de How to do things with words et de « Other Minds ». La question de la subjectivité fournira ainsi une « entrée » dans chacune de ses compréhensions du langage qui en font un faire, un agir, aussi bien que l’horizon de la discussion, car j’esquisserai pour chacun d’entre elles les implications éthiques et politiques de leur compréhension respective de l’énonciation.
Vendredi 14 novembre
Matin (9h30-12h30) : Sébastien Perbal, professeur en CPGE au lycée Gay-Lussac de Limoges
Discours et parole « Il s'agira, à partir d'une lecture du §34 de Sein und Zeit, de montrer que la question du langage reconduit au projet global d'élaboration d'une ontologie fondamentale. Je montrerai en quel sens cette analyse qui met en jeu toute l'économie du livre de 1927 conduit finalement, de l'aveu même de Heidegger, à une véritable impasse. Impasse qui jette une lumière sur les textes qui constituent le livre ultime qu'est Acheminement vers la parole. » Bibliographie sommaire: Heidegger, Etre et temps (traduction E. Martineau) Prolégomènes à l'histoire du concept de temps Logik, die frage nach der Wahrheit Acheminement vers la parole J. Greisch, Ontologie et temporalité D. Franck, Heidegger et le problème de l'espace F.Dastur, Heidegger, la question du logos
Après-midi (14h-17h) : Emmanuelle Rousset, professeur en CPGE au lycée Lakanal de Sceaux
Valeur du verbe être
On peut toujours penser que nos idées s’engendrent des mots qui les expriment. Pourtant dans la langue le verbe être compense la puissance poétique du langage en faisant du discours articulé le reflet de la nature des choses. Mais quelle crédit accorder à cette prétention à l’existence et à la stabilité des objets conceptuels si on n’en prend jamais connaissance qu’à travers les mots? A quoi reconnaît-on qu’un discours porte la vérité?
S. Robert est professeur au Lycée Grandmont (Tours)
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