Philosophie

Site disciplinaire des professeurs de philosophie de l’académie d’Orléans-Tours

Livret de rentrée 2012-2013 à destination des stagiaires

Par • 1 août, 2012 • Catégorie: Actions de formation pour néo-titulaires (T1/T2), Actualité, Concours

Le professeur de philosophie intervient en terminale littéraire, économique et sociale, scientifique, technologique. La circulaire du 03/03/2011 lui donne en outre la possibilité d’intervenir en amont de la terminale selon trois modalités : interventions ponctuelles dans le cours d’un professeur en 2nde ou 1ere ; interventions dans le cadre de l’accompagnement personnalisé ; interventions dans le cadre des enseignements d’exploration.

  1. Textes réglementaires.

 

  • Programmes :

 

  • dans les séries générales : Arrêté du 27 mai 2003 (B.O. n°25 du 19 juin 2003)

 

  • dans les séries technologiques : classes terminales des séries STG, STI y compris STI arts appliqués, STL, SMS, Hôtellerie : Arrêté du 26 juillet 2005 publié au B.O du 1er septembre 2005.

 

  • Nota bene : le programme de la série « Techniques de la musique et de la danse » arrêté le 15 juin 2006 est celui de la série S publié au B.O n°25 du 19 juin 2003

 

 

  • Instructions concernant le travail des élèves : Circulaire du 4 novembre 1977 (B.O. n° 41 du 17 novembre 1977)

 

 

  • Epreuves :

 

  • dans les séries technologiques : définition des épreuves écrite et orale : Note de service n° 2006-087 du 19-5-2006 (BO n° 28 du 23 juin 2006)

 

  • dans les séries générales : définition des épreuves écrite et orale : Note de service n°2001-154 du 30 juillet 2001 (B.O. n°31 du 31 août 2001) complétée par la Note de service n°2001-230 du 7 novembre 2001 (B.O. n°42 du 15 novembre 2001).
  • Libellé du 3ème sujet : Note de service n°2001-092 du 30 mai 2001 (B.O. n°23 du 7 juin 2001).

 

  • L’enseignement de la philosophie en amont de la terminale. La circulaire du 03/03/2011 fixe les modalités de l’intervention des professeurs de philosophie dans les classes de 2nde et de 1ere et donne une liste d’entrées pour un travail interdisciplinaire.

 

Les textes sont consultables sur le site disciplinaire académique

 

  1. Recommandations pédagogiques.
  • Enseigner la philosophie.

Les Instructions de 1925, auxquelles se réfère implicitement la Présentation du programme des séries générales comme celle des séries technologiques (« L’enseignement de la philosophie en classes terminales a pour objectif de favoriser l’accès de chaque élève à l’exercice réfléchi du jugement, et de lui offrir une culture philosophique initiale. Ces deux finalités sont substantiellement unies. »), font de « l’apprentissage de la liberté par l’exercice de la réflexion » l’« objet propre et essentiel » de l’enseignement philosophique.

[Celui-ci] «  vise à développer d’abord la capacité de « réflexion personnelle » de l’élève, et il suppose le déploiement de cette même capacité chez le maître qui en donne l’exemple à travers la construction de son cours et la pratique de la leçon de philosophie. » (L’enseignement scolaire de la philosophie en France, Mark Sherringham, inspecteur général de l’Education nationale).

 

 

  1. Le cours de philosophie.

Rédigés sous la responsabilité d’éditeurs privés, les manuels et anthologies existant dans le commerce ne sauraient constituer un modèle pour l’enseignement. Le professeur de philosophie s’attachera au contraire à devenir l’auteur de son propre cours. Celui-ci ne se réduira pas à un exposé successif de thèmes ou de doctrines. Le professeur proposera aux élèves une problématisation des notions du programme qu’il pourra inscrire dans un parcours philosophiquement organisé.

  1. La leçon de philosophie.

La partie du programme précédant la liste de notions et d’auteurs rappelle le principe de la leçon de philosophie. La leçon est consacrée à l’étude des notions qui figurent au programme. Elles ne sont ni des thèmes, ni des concepts. Il appartient au professeur de décider des problèmes philosophiques qu’il entend traiter pour les étudier. Cela signifie qu’une leçon examine une question : le professeur se donne un sujet à traiter qui donne son titre à la leçon. Le principe de la leçon est ainsi le même que celui de la dissertation, mais la leçon s’adresse à un auditoire d’élèves qu’il s’agit d’instruire.

La seule règle qui s’impose au professeur est celle de l’exemplarité. Il lui est demandé de manifester par l’exemple les diverses démarches propres au travail philosophique et dont l’élève pourra s’inspirer pour la dissertation et l’explication de texte.

Il faut rappeler ici le titre III du programme des séries générales et des séries technologiques : «  Apprentissage de la réflexion philosophiqueLes exigences associées à ces exercices, tels qu’ils sont proposés et enseignés en classe terminale, ne portent (…) ni sur des règles purement formelles, ni sur la démonstration d’une culture et d’une capacité intellectuelle hors de portée. Elles se ramènent aux conditions élémentaires de la réflexion, et à la demande faite à l’élève d’assumer de manière personnelle et entière la responsabilité de la construction et du détail de son propos. ».

Suivent les capacités que l’élève doit mobiliser : introduire à un problème, mener ou analyser un raisonnement, apprécier la valeur d’un argument, exposer et discuter une thèse pertinente par rapport à un problème bien défini, rechercher un exemple illustrant un concept ou une difficulté, établir ou restituer une transition entre deux idées, élaborer une conclusion.

La manière dont les élèves s’approprient ces capacités sera régulièrement vérifiée. Le professeur doit aussi trouver les médiations et les modes de participation qui permettent aux élèves de comprendre le sens et l’intérêt pour eux des questions traitées.

  1. L’étude des œuvres philosophiques.

Si le programme n’est pas un programme d’histoire de la philosophie, il comporte cependant une liste d’auteurs et prescrit l’étude d’œuvres philosophiques. Cette étude, déterminée par les problèmes que dégage le mouvement du cours n’est pas séparée de celle des notions.

Il convient de distinguer explicitement la fin assignée à l’étude d’un texte : étude suivie d’une oeuvre, explication d’un fragment visant à rendre compte d’un problème, étude d’un bref passage intégré à la leçon à laquelle il peut servir de point de départ, de conclusion, d’analyse et d’argumentation, etc. – ce qui implique que le sujet de la leçon ait été préalablement posé et que son développement soit organisé de manière autonome. L’usage du texte doit toujours être philosophique et ne consiste jamais en un exposé en extériorité d’un point de doctrine.

  1. Les repères.

On prendra garde au fait que les repères ne se surajoutent pas au programme de notions. Précisant et enrichissant l’étude méthodique des notions, ils sont mis en œuvre dans le cours comme ils devront l’être par les élèves dans leurs devoirs. La liste qui les formule explicitement répertorie ceux dont l’usage est le plus constant et le plus formateur.

 

  • L’évaluation des élèves

 

  1. Pendant l’année.

On veillera à donner très rapidement un sujet de dissertation et à enseigner la méthodologie par l’exemple dont on tirera a posteriori et avec économie quelques principes. L’efficacité des polycopiés, en cette matière comme en d’autres, ne doit pas être surestimée.

Il est recommandé de ne proposer pour chaque devoir qu’un seul sujet en ménageant l’alternance entre la dissertation et l’explication de texte, et de ne donner le choix que lors du ou des bacs blancs. Tout sujet doit faire l’objet d’un corrigé qui n’est ni un simple compte-rendu des copies, ni un plan détaillé. Le professeur traite lui-même la question qu’il a donnée. Mais sa dissertation n’est pas simplement une « bonne copie », elle prend en charge, philosophiquement, les difficultés rencontrées par les élèves pour penser la question.

Le travail de la dissertation doit être régulier et soutenu. On recommande de donner quatre devoirs par trimestre dont un devoir en temps limité en série L. Pour les séries S, ES et dans les séries technologiques, on pourra s’en tenir à trois devoirs par trimestre dont un en temps limité.

La production des élèves pourra être accompagnée au moyen d’exercices (détermination de l’objet de l’interrogation, analyse de notions, formulation d’un problème, étude de textes brefs, production et analyse d’exemples, etc.) qui seront conçus comme les étapes préparatoires conduisant à la rédaction du devoir complet. Ces étapes préparatoires permettront également de conjurer un mauvais usage d’internet.

  1. Pour le baccalauréat.

Les réunions d’entente et d’harmonisation de la correction du baccalauréat constituent un moment essentiel à la vie de la communauté des professeurs de philosophie. Elles sont, au demeurant, obligatoires.

Des réunions de travail (élaboration de sujets, correction de copies, etc.) auront lieu en cours d’année.

Les échanges de copies, notamment à l’occasion des devoirs en temps limité, sont recommandés pour autant qu’un travail d’entente et d’harmonisation est réellement accompli. En cours d’année, le professeur doit rester maître de la notation des élèves dont il a la responsabilité.

  • Conduite de la classe.

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Dans la conduite de la classe, on s’assurera que l’on est suivi et compris au moyen de questions précises, en s’attachant à intégrer les interventions des élèves à la progression de la pensée. La leçon de philosophie n’est pas un exposé ex cathedra : quelle que soit sa forme, déterminée par son objet, quels que soient le but visé au moment donné et le style pédagogique propre du professeur, elle est toujours acte commun au professeur et aux élèves, elle appelle toujours la participation de ceux-ci. Dès la préparation du cours, on s’attachera à anticiper questions, objections, ou incompréhension. Le rappel de ce qui a été vu et compris est indispensable.

Le professeur s’attachera à guider la prise de notes sans pour autant dicter son cours. Le tableau est à ce titre un auxiliaire précieux. On y indiquera de manière ordonnée le plan de la leçon au fur et à mesure de son déroulement. On y inscrira également les noms propres ou les mots difficiles.

  1. Les attentes de l’inspection.

Les éléments qui suivent n’ont pas vocation à être exhaustifs. Il s’agit seulement de préciser des repères communs pour appréhender les démarches pédagogiques et l’engagement professionnel.

  • Exercer sa responsabilité dans la classe :

 

Maîtrise de la discipline et conformité de l’enseignement aux textes officiels (programme ; travail des élèves).

Choix et mise en œuvre d’une démarche pédagogique : inscription des séances dans un cours pensé et construit ; formulation en début de séance de l’objectif poursuivi; élaboration d’outils permettant de vérifier la réception du discours.

Conduite de la classe : création d’un climat propice à un travail efficace; pertinence de la sollicitation des élèves ; capacité à improviser et à modifier la démarche choisie initialement pour l’adapter aux besoins des élèves ; gestion du temps.

Mise au travail des élèves : choix des modes d’évaluation ; qualité et lisibilité des appréciations formulées en vue de favoriser les progrès de l’élève ; réflexion sur les activités en amont et en aval du cours (préparations, approfondissements, réinvestissement) y compris dans le cadre de l’utilisation des espaces numériques de travail.

Tenue du cahier de texte. C’est un document officiel sur lequel figurent précisément et clairement le sujet de la leçon (sa place dans l’ensemble du cours ainsi que les notions abordées), les exercices (préparation d’étude de textes philosophiques, analyses de notions, recherche d’exemples, définitions, lectures dirigées,analyses de documents, comptes-rendus divers, etc.), les oeuvres étudiées en lecture suivie (avec l’indication des passages expliqués), les sujets de dissertation (avec les dates auxquelles ils sont donnés, rendus et corrigés).

Exemplarité du comportement : neutralité, assiduité, ponctualité ; préparation des cours ; restitution des devoirs corrigés.

  •  Exercer sa responsabilité dans l’établissement.

 

Participation aux travaux du conseil de classe ainsi qu’aux réunions de rencontre avec les parents.

Implication dans les projets d’équipe ou d’établissement : contribution à l’équipe disciplinaire, à l’équipe pédagogique ; implication dans les différentes instances de l’établissement (conseil pédagogique ; d’administration ou d’enseignement) ; contribution au rayonnement de la discipline.

  • Exercer sa responsabilité dans le système éducatif.

Connaissance de ses droits et obligations dont on trouvera le détail sur le site de l’académie :

http://www.ac-orleans-tours.fr/fileadmin/user_upload/rh/accueil_nouveaux_personnels/bienvenue_2011.pdf

Participation aux jurys et au déroulement des examens ; aux réunions d’entente et d’harmonisation.

  1. Liens utiles.

Site disciplinaire de l’académie d’Orléans-Tours : vous y trouverez, outre les textes réglementaires, un certain nombre de conférences et de visioconférences ainsi que l’actualité philosophique.

Annales : télécharger BDbac 2011 sur http://www.ac-nice.fr/philo/bdbac2011: bdbac 2011 est un logiciel mis à la disposition des professeurs de philosophie des lycées pour faciliter la recherche de sujets de dissertation et d’explication de texte dans la préparation de leurs élèves au baccalauréat.

est professeur au Lycée Grandmont (Tours)
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